Louis Suire, élève à Fromentin de 1910 à 1916

Louis Suire (par Roland Bourguet)

Louis Suire (par Roland Bourguet)

Enfant rochelais issu d’une famille bourgeoise, Louis Suire a pu suivre tôt des cours de dessin sous Louis Giraudeau. C’est aussi grâce à ce dernier qu’il découvrit en 1912 une Île de Ré encore sauvage et très recluse. Aussitôt tombé sous son charme il décida d’y acquérir, un jour, une maison.

Son talent permit à l’artiste une entrée aux Beaux-Arts à Paris. C’est l’époque où il fréquente l’Académie Julian, se lie d’amitié avec Paul Signac, Albert Marquet et André Dunoyer de Segonzac. Après un court intermezzo forcé par la Première Guerre mondiale, il put revenir à La Rochelle où il épousa rapidement, en 1923, sa femme Hélène – son amour depuis l’âge de 14 ans. Une année plus tard leur fils Claude vit le jour.

Encore cinq années plus tard, en 1929, le couple Suire acheta une maison sur l’Île de Ré, dans le village Les Portes-en-Ré plus précisément à La Rivière. Cette maison est devenue par la suite l’atelier du fils ainsi que du petit-fils de Louis Suire pour nommer ces deux artistes : Claude Suire et Olivier Suire-Verley.

Vivant toujours à La Rochelle et ayant un pied-à-terre sur l’île, la famille Suire d’abord en couple puis avec leur fils Claude, fit maints voyages sur l’ile servant d’inspiration à l’œuvre abondante du peintre. Génial touche-à-tout, Suire devint éditeur en créant la maison La Rose des Vents principalement dédiée au régionalisme illustré par ces propres mains.

Tableau de Louis Suire

Tableau de Louis Suire

La Seconde Guerre mondiale frappa sa vie plus fortement et lui valut deux années d’emprisonnement dans un camp de travail en Allemagne. Mais il revint sur son territoire pour continuer son œuvre artistique ainsi que sa vie de Rochelais, Rhétais mais surtout de mari et de père. Louis Suire s’est éteint en 1987, la même année que sa femme Hélène.

Les peintures de Suire ont souvent servi de motif pour cartes postales. C’est aussi grâce à ce média que se propage encore aujourd’hui le coloris très spécial que Suire donnait à ses tableaux et ainsi à l’image de l’ile de Ré. Sa vision de la lumière rhétaise et de la simplicité architecturale et paysagiste de l’ile sont des ambassadeurs les plus actuels pour tout le charentais.